Poster un commentaire

La foire aux vins de France

J’inaugure la nouvelle rubrique magasinage avec l’actualité de la semaine dans le domaine : la foire aux vins de France à la SAQ.

banniere_saq

Il faut tout d’abord préciser que la vente d’alcools est le monopole de la Société des Alcools du Québec, entreprise provinciale. En théorie, on ne devrait trouver du vin et des alcools que là. En théorie seulement, car il y a du vin de glace, des vins ordinaires et, bien sur, toutes sortes de bières dans les épiceries et chez les dépanneurs. Ce qui est sur en revanche, c’est qu’on ne peut acheter de spiritueux que là. Et il faut présenter une carte d’identité prouvant qu’on est âgé de plus de dix huit ans pour pouvoir faire ses emplettes.

Et comme en France, fin octobre c’est le moment de la foire aux vins. J’ai donc épluché le prospectus et visité l’un des quatre magasins autour de chez moi. Premier constat, la formation des prix est surprenante. J’attendais des appellations et des millésimes à des prix différents de ceux affichés, plus haut ou plus bas selon les bouteilles. J’imagine que c’est le reflet de la consommation québécoise…

En tous  cas, le vin est un produit de luxe ici. Mais pas forcément énormément plus cher, à qualité égale, qu’en France. Les vins d’entrée et moyenne gamme sont chers pour ce qu’ils sont. Tandis que les vins de qualité ne sont pas à un prix exorbitant,  car les bons vins, meme en France, sont chers. Les seuls vins sur lesquels j’ai une bonne idée des prix sortie de cave comme dans les magasins étant les vins de Bourgogne, j’ai sondé de ce coté.

photo provenant de l'album picasa : http://picasaweb.google.com/toto71100/Chagny3#5166449787115848834

Ai-je réellement besoin de préciser que c'est une photo des Hospices de Beaune ?

Première remarque, j’ai trouvé des étiquettes des principales maisons de négoce de Bourgogne : Patriarche, Louis Jadot, Louis Latour, Bouchard Père et Fils entre autre pour les Beaunois. Il y a aussi quelques bouteilles des Hospices, élevées par les maisons Bichot et Drouhin, millésime 2006 pour moins de 60$. Il faut compter entre 47 et 57 $ (entre 30 et 37 euros) pour un Beaune Premier cru clos des Mouches 2004, quasiment le même prix qu’en France.

Non, vraiment, là où le vin français a du mal à soutenir la comparaison, c’est face à des vins plus courants. Payer 16$ en promo pour un aligoté, c’est trop cher. Par contre, le Macon blanc (domaine Bouchard Père et Fils, millésime 2006 ou 2007) est en promo à 13,95$ (8,45 euros env.) c’est à peine plus cher que chez nous…pour quelques milliers de kilomètres parcourus tout de même !

Par contre, pour les vins ordinaires, rien à faire, ce sont les vins d’Amérique latine qui ont le meilleur rapport qualité/prix. Parce qu’un vin de table français supportable à 3 ou 4 euros, se transforme en picrate infâme à 12$ ici…

Dernière chose : le Québec produit aussi du vin. Très, mais très différent de l’idée que nous avons du vin en France. C’est plutôt du vin de ménage : les fruits sont mis à fermenter avec de la levure. Et on utilise tous les fruits : pommes (on l’appelle cidre), poires, mais aussi petits fruits et bien sur, raisin. Les cépages sont des produits d’hybridation conçus dans les laboratoires agronomiques canadiens, et adaptés aux conditions climatiques d’ici. En apparté, le raisin de table n’a pas du tout le même gout qu’en France. le raisin de l’Ontario rappelle celui du jardin de Marie-Noelle à Poitiers. Si, si ! Je vous jure que ce n’est pas un coup de nostalgie ! Mais je ne sais pas le nom de la variété. C’est une autre particularité locale : il n’y a aucune obligation d’indiquer la provenance et/ou la variété des fruits et légumes sur les étiquettes. Ce qui fait que j’ai beaucoup de mal à savoir ce que je mange…mais je rédigerai un article à ce sujet.

Conclusion : ici comme en France, si on aime le vin il faut payer le prix.

2ème conclusion : avoir habité à proximité de Pommard et Meursault pendant plus de dix ans, çà m’a rendue un peu difficile, je le reconnais. Et pour montrer à ceux qui ne connaissent pas, voici le coin où j’ai habité :

Je n'ai pas trouvé de photo de Mavilly, celle ci est de Meloisey. Vue en vol depuis "le vers"

Je n'ai pas trouvé de photo de Mavilly, celle-ci est de Meloisey en Cote d'Or. Vue depuis "le vers".

Laisser un commentaire